Bouquet de peurs, Nando VON ARB, Misma Leur Grandeur amputée, Marie-Jeanne URECH, Hélice Hélas Doubutsu, Kazuko MATT, 3œil

On n'engueule pas un océan, Kurt TUCHOLSKY, La Dernière Goutte Sophia, Éléonore De DUVE, Corti Le Manuscrit Hopkins, R. C. SHERRIFF, L'Arbre Vengeur Revue Sensibilités, numéro La Chair du politique, coordonné par L. BRANTIGNY, D. COHEN & B. GOBILLE, Anamosa Le Féminisme et la maîtrise de la nature, Val PLUMWOOD, Dehors

The Tempest, Jesús CISNEROS, Fotokino Akumakun t. 2, Shigeru MIZUKI , Cornélius Anthropophagie, crise, utopies, Oswalde De ANDRADE, L'Extrême Contemporain

Béla sans monde, Simon ROUSSIN, 2042 Islande, Jim KRUSOE, Monts Métallifères Carnet de Londres, Lorenza MAZZETTI, La Baconnière Sur toute la surface de la Terre, Bruno REMAURY, Corti


"Dans la toundra dans le noir, au sein des fusils, lancés en tous sens, Sophia danse. Elle avance et tourillonne à chair perdue, agissante. Ses deux bras fendus en colombe portent un étendard." En réalité, Sophia à elle seule est un étendard. Un symbole perdu. Une vie de papier épaissie par l'écriture délicate, maniériste, si précise qu'elle en devient quasiment abstraite, mais dense, concrète, terrassante, d'Éléonore De DUVE. Sophia est une vie, vue depuis ses contreforts...

"Un homme qui approche. Un autre qui l'attend. Un langage connu d'eux seuls." Quelques mots distillés en portion congrue au sein d'étroits phylactères, quelques images muettes où l'onirisme et le merveilleux se rencontrent au travers de couleurs éclatantes distribuées en visions stellaires : il n'en faut pas plus à Simon ROUSSIN pour poser ses univers. En deux pages la mécanique narrative est enclenchée, mise sur les rails d'une histoire aux horizons pleins de mystères et aux...

"Je passais mes journées seul avec mes graines et mes bulbes, avec mes affaires, et avec mon eucalyptus. La nuit, le vent faisait penser à une voix." Ainsi parle un vieux jardinier, toute sa vie employé d'une grande propriété surplombant la mer à quelques encablures de Barcelone, et qui entreprend ici de dérouler ses souvenirs. Ce vieil homme dont on ne connaîtra jamais le nom, dissimulé dans un "je" discret qui cache une retenue d'une délicatesse absolue, raconte le quotidien, les...

Une fois n'est pas coutume, on sort du monde du livre un instant, le temps de rendre hommage à David Lynch, mort ce jeudi 16 janvier 2025. Un des rares artistes célèbres, peut-être le seul grand cinéaste à n'avoir jamais fait de compromissions (enfin si, une fois pour Dune à son grand regret, et depuis il semblait en avoir été vacciné), à avoir tout mis en travail pour déployer sa vision, sans la délayer ni la perdre. Patiemment il a creusé un tunnel dans la masse indistincte de...

2025. Sur des charbons ardents. Les braises, tout aussi réduites qu'elles peuvent l'être, conservent en leur sein un feu actif. Y subsistent chaleur et lumière, reposant, de façon fragile, sur le tas de cendres inertes. Un feu peu s'éteindre. Il peut aussi être entretenu, couvé ; relancé. Pour cela il n'y a pas mille façons d'agir, il faut s'approcher, le museau au plus près du foyer brûlant, donner du souffle, remonter ses manches, transpirer. Il faut parfois réorganiser ce cœur...

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