2025. Sur des charbons ardents. Les braises, tout aussi réduites qu'elles peuvent l'être, conservent en leur sein un feu actif. Y subsistent chaleur et lumière, reposant, de façon fragile, sur le tas de cendres inertes.
Un feu peu s'éteindre.
Il peut aussi être entretenu, couvé ; relancé. Pour cela il n'y a pas mille façons d'agir, il faut s'approcher, le museau au plus près du foyer brûlant, donner du souffle, remonter ses manches, transpirer. Il faut parfois réorganiser ce cœur ardent, le déplacer, se saisir des bons outils, analyser le sens du vent. Il faut savoir le voir aussi, tout simplement, et y mettre sa propre personne quand il n'y a plus aucun autre combustible autour, pour l'entretenir coûte que coûte.
Tout ceci pour dire que les temps difficiles passés et à venir ne doivent pas nous faire oublier les braises. Laissées peut-être trop longtemps de côté. Approchons-nous, repenchons-nous sur ce foyer commun, devenons les flammes - pensée et cœur à l'ouvrage - et faisons briller un autre coin de l'univers. Projetons les ombres ailleurs. Ça n'ira pas sans travail, ça n'ira pas sans engagement réel, mais il peut y avoir beaucoup de joie à sentir le feu lécher nos visages endoloris.
À nos feux intérieurs.
À nos incandescences qui se cherchent.